Richelieu par Philippe_de_Champaigne

Cardinal de Richelieu (1640) sur une toile de Philippe de Champaigne conservée à la Chancellerie des Universités de Paris

Ecclésiastique et homme d’État français, pair de France, évêque de Luçon (1607), député du clergé aux États Généraux de 1614, il est soutenu par le parti dévot et par Marie de Médicis. Il est nommé Cardinal en 1622, entre au Conseil du Roi en 1624 et devient l’un de ses principaux ministres.

Lorsque le Cardinal de Richelieu achète, le 27 août 1633, le château et la maison seigneuriale du Val de Ruel pour en faire sa résidence particulière, le petit bourg essentiellement agricole et viticole, compte environ 1200 habitants.

Avec la venue de ce personnage, Ruel prend son essor et entre dans la « Grande Histoire ». Le Roi et la cour se déplacent entre les deux résidences royales de Saint-Germain-en-Laye et Paris. En choisissant Ruel, à mi-chemin entre ces deux lieux, le Cardinal peut recevoir le Roi et sa cour en son domaine. Il entreprend de grands travaux dans sa demeure avec l’aide notamment de Lemercier, l’architecte du Palais-Cardinal, futur Palais-Royal et fait terminer l’église Saint-Pierre Saint-Paul.

Il aime beaucoup la campagne et apprécie l’air de Ruel. Les jardins de son domaine, inspirés de ceux de Tivoli, sont magnifiques. Le Cardinal est grand amateur de comédies et fait installer au château un théâtre. C’est à Ruel qu’il médite et prépare quelques-unes de ses grandes décisions. Ainsi en 1635, cet amoureux des belles lettres y signe les statuts de l’Académie Française. La même année, il conclut le « Traité de Ruel » par lequel le Roi de France prend Colmar sous sa protection.

Il décède à Paris le 4 décembre 1642.

Ce fut pendant 200 ans « le » château de Rueil jusqu’à l’époque de l’Empire où il fut propriété du Maréchal Masséna.
Aujourd’hui seule la maison du garde devenue « l’Ermitage » ou « Maison du Père Joseph » et quelques pièces d’eau dans des propriétés privées rappellent le souvenir de ce magnifique domaine.